Stephane Callens
jeudi 7 juin 2007
Directeur du Centre Etudes et Recherches Economiques
Interdisciplinaires de l’Artois (E.R.E.I.A.)
Professeur des Universités
Trouvez-vous que les questions religieuses occupent une place suffisante dans la campagne présidentielle française ? Dans les professions de foi des 12 candidats, j’ai trouvé quatre reférences à la religion. Il y a un candidat islamophobe, Philippe de Villiers, mais pas de candidat islamophile, alors qu’il y a un anti-ecolo contre la candidate ecolo.
Si ce type de suffrage à deux tours pourrait se justifier par une expression des minorités au premier tour, il ne semble pas véritablement jouer ce rôle au moins pour cette consultation.
Qu’attendez-vous du prochain Président de la République française en matière religieuse (budget des cultes, enseignement, presse, législation en matière notamment de mariage, d’avortement, d’euthanasie, de procréation ? Et en matière de sectes ?
En tant que directeur de laboratoire, on peut être sensible à éviter une activité législative précipitée telle que cela a été le cas pour la bioéthique. Par contre une plus grande place doit être laissée à des dispositions contractuelles en matière familiale - particulièrement sur l’euthanasie.
Pour ce qui est des phénomènes sectaires et les violences d’inspiration religieuse, on attend de la vigilance et de la prévention.
Trouvez-vous que le traitement des religions en France a été équitable au cours du dernier quinquennat ?
Il manque sans doute en France un contrepoids devant des mécanismes majoritaires. Une meilleure représentation des minorités est nécessaire.
Que pensez-vous de la notion « Islam de France » mise en circulation par le Ministre français de l’Intérieur ? Voudriez-vous d’un christianisme de France, d’un judaïsme de France, etc… ?
Je n’ai pas d’opinion arrêtée à ce sujet.
Comment situez-vous la France par rapport à ses voisins européens sur ces questions ?
En retard sur la protection des minorités.