Un nouvel opium du peuple ?
La religion écologique
Bjorn Lomborg, L’Ecologie sceptique, Le véritable état de la planète, préface de Claude allègre, traduit de l’anglais par Anne Terre, Le Cherche-Midi, 743 p. , 26 e.
dimanche 1er juillet 2007
Le discours catastrophique qui domine chez les écologistes pourrait bien être la plus grande imposture de notre temps, une sorte de nouvel opium qui après avoir drogué les intellectuels et les politiciens, fourvoierait le bon peuple. Telle est la conclusion que l’on tire après la lecture du pavé de 750 pages de Bjorn Lomborg qui démonte pièce à pièce la machine rhétorique des Verts. Professeur de statistiques à l’Université d’Aarthus au Danemark, l’auteur a été longtemps membre de Geenpeace. Un jour il est tombé sur une interview de l’économiste américain conservateur, Julian Simon, qui soutenait que la plupart des connaissances traditionnelles que nous avons de l’environnement étaient erronées. Avec ses étudiants, le statisticien danois a eu la curiosité de vérifier les données de Simon, pensant qu’il s’agissait purement et simplement d’une propagande américaine de droite. Ce fut son chemin de Damas. La thèse du Professeur Simon était juste. Depuis, M. Lomborg ne cesse de répandre cette nouvelle « bonne nouvelle » : la planète se porte mieux non seulement chez les pays riches mais aussi chez les « damnés de la Terre ».
Voici les principaux points de son Evangile.
Les prix alimentaires n’ont cessé de diminué, ce qui signifie que les gens, même dans les pays pauvres, se nourrissent mieux, et que de moins en moins de gens murent de faim alors même que la population mondiale continue d’augmenter.
En moyenne dans le monde, l’espérance de vie qui était de 30 ans en 1900 est aujourd’hui de 67 ans. Ce qui signifie que dans les pays du tiers-monde, les gens peuvent espérer vivre plus longtemps que la moyenne des Américains ou des Anglais à la fin des années 40.
Dans presque tous les pays, la misère a reculé davantage au cours des 50 dernières années que dans les 500 années précédentes.
La croissance économique est, non pas nuisible, mais profitable à l’environnement : plus on est riche, plus on peut consacrer d’argent à l’amélioration de la qualité de vie.
La planète n’a pas manqué et ne manquera ni d’énergie ni de ressources naturelles. Du reste, la pollution dans les pays développés a diminué. Et celle qui sévit dans les capitales des pays pauvres, pour inquiétante qu’elle soit, n’a pas encore retrouvé le niveau atteint par des cités comme Londres dans les années 1930-1940.
Les conséquences des marées noires sont grossièrement exagérées. Ainsi les 250 000 oiseaux tués par le naufrage du pétrolier Exxon Valkdez sont moins nombreux que ceux tués en un seul jour aux Etats-Unis par collision contre des vitres. Pour ne rien dire des 70 000 oiseaux massacrés chaque année parce qu’ils ont rencontré dans leur vol les ailes d’une éolienne.
Les prix alimentaires n’ont cessé de diminué, ce qui signifie que les gens, même dans les pays pauvres, se nourrissent mieux, et que de moins en moins de gens murent de faim alors même que la population mondiale continue d’augmenter.
En moyenne dans le monde, l’espérance de vie qui était de 30 ans en 1900 est aujourd’hui de 67 ans. Ce qui signifie que dans les pays du tiers-monde, les gens peuvent espérer vivre plus longtemps que la moyenne des Américains ou des Anglais à la fin des années 40.
Dans presque tous les pays, la misère a reculé davantage au cours des 50 dernières années que dans les 500 années précédentes.
La croissance économique est, non pas nuisible, mais profitable à l’environnement : plus on est riche, plus on peut consacrer d’argent à l’amélioration de la qualité de vie.
La planète n’a pas manqué et ne manquera ni d’énergie ni de ressources naturelles. Du reste, la pollution dans les pays développés a diminué. Et celle qui sévit dans les capitales des pays pauvres, pour inquiétante qu’elle soit, n’a pas encore retrouvé le niveau atteint par des cités comme Londres dans les années 1930-1940.
Les conséquences des marées noires sont grossièrement exagérées. Ainsi les 250 000 oiseaux tués par le naufrage du pétrolier Exxon Valkdez sont moins nombreux que ceux tués en un seul jour aux Etats-Unis par collision contre des vitres. Pour ne rien dire des 70 000 oiseaux massacrés chaque année parce qu’ils ont rencontré dans leur vol les ailes d’une éolienne.
Forum
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La religion écologique28 octobre 2007, par MichaelaJ’avais tenté, au début des années 1990, de faire le point sur le "débat" sur l’écologie qui à l’époque s’était un peu affolé en France, comme maintenant. Je n’ai trouvé, du côté des "croyants" écologistes, pratiquement aucun article, mais beaucoup, et dans des magazines intellectuels renommés, qui dénonçaient les "risques de l’écologisme". Il me semble pour le moins curieux que, régulièrement, dès que l’écologie en politique tente de percer un tant soit peu, il se trouve immédiatement des "clairvoyants" pour parler d’imposture. Dans le cas de ce livre, ce qui est encore plus gênant, c’est que l’auteur se prévale de son ex-appartenance à Greenpeace (qui n’est pas représentative à elle seule de tous les mouvements écolos, même si elle est bien médiatisée) - pour faire passer un discours qui par ailleurs est très très bien connu, un discours de réassurance face aux risques écologiques qui est tout aussi payant, médiatiquement (sinon plus) que le catastrophisme. Il est possible d’argumenter dans les deux sens de la question, pour la crise écologique et contre elle, mais les vieux arguments qu’apporte Lomborg manient le changement de registre avec une virtuosité manipulatoire : il y a oiseau et oiseau, insecte et insecte, et quid du changement climatique ? L’argumentation se situe à un niveau de complexité qui explique que, malgré la peur qu’ils suscitent, les écologistes ne parviennent pas souvent à se rendre compréhensibles par le grand public. Il est d’autant plus regrettable que l’on s’amuse à aller en sens contraire en jouant de simplicité.
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